Glossaire

Voici quelques termes à bien comprendre en matière de chaussures. Vous ne vous imaginez pas toujours tous les éléments qui constituent une paire de chaussures bien faite, c’est fascinant!
J’espère que cela vous aidera à les acheter en pleine conscience, à vous donner envie de les toucher, de les observer dans les détails. Vous ferez d’autant plus attention à la qualité de vos chaussures et vous serez plus stylée grâce à elles.

Cette page sera complétée au fur et à mesure de mes recherches et de mes découvertes 🙂

 

1. La TIGE

C’est la partie supérieure de la chaussure, qui comprend le bout, le bout dur, le contrefort, les quartiers, la doublure.
Quand vous flashez sur une chaussure, c’est la tige que vous voyez en premier. C’est elle que vous touchez, c’est elle qui vous touche. Elle détient tout le sens esthétique d’une chaussure. J’adore l’observer!
En gros pour faire simple, la tige est faite de trois parties: le dessus, la doublure (en contact avec les pieds) et les renforts qui se trouvent entre la tige et la doublure.
Il y a:

  • les renforts de volume : le bout dur pour conserver la forme de la chaussure à l’avant et protéger les orteils + le contrefort pour le maintien du talon et pour éviter le déchaussement.
  • les renforts de matières : comme les lacets.
  • les renforts mécaniques : comme les oeillets pour le passage des lacets et pour prévenir l’usure.

Une chaussure de qualité est constituée de ces renforts, essentiels pour la résistance et le vieillissement des matières. Sans renfort, pas de confort!

La tige, partie supérieure de la chaussure

 

2. La PREMIERE DE MONTAGE

C’est la partie invisible de la chaussure, qui permet de lier la tige à la semelle. On peut dire que c’est son châssis. On y fixe la tige lors de la fabrication. On ne la voit pas car elle est recouverte d’une semelle de propreté à l’intérieur de la chaussure. Cette semelle de propreté, en contact avec le pied ou la chaussette, a un rôle de confort et d’hygiène. J’ai un jour essayé de porter l’une de mes paires de sneakers sans semelle de propreté car la pointure était légèrement trop petite à mon goût (normal, je les avais fait venir de Chine et bien mal m’en a pris, c’était des copies mal fichues!). J’ai tout de suite regretté, sans semelle de propreté, le confort est exécrable. Au bout de la journée, je n’avais plus de pieds!
Tige et première de montage sont assemblées par collage ou par couture en fonction du type de fabrication (soudé ou cousu).

Une chaussure de qualité détient une semelle de propreté en cuir, qui a les meilleures propriétés d‘absorption et de désorption de la sueur.
Une chaussure de qualité est également assemblée selon certaines techniques de soudure (cousu blake, cousu goodyear, cousu norvégien, cousu sandalette,…).

Escarpin dont la tige est soudée à la semelle

 

3. La SEMELLE

C’est la partie extérieure de la chaussure, ou le dessous de la chaussure, sur laquelle est fixé le talon et une semelle d’usure pour une meilleure adhérence. Autrement dit, pour éviter de glisser! Le talon a un rôle esthétique mais il répond aussi à un besoin de stabilité et d’aide à la marche. Le talon peut être en plastique, mais une chaussure de qualité aura un talon fait de superpositions de sous-bouts en cuir pour finir par le bon bout en contact avec le sol.

Un talon fait de superpositions de sous-bouts en cuir pour finir par le bon bout

La semelle d’usure en contact avec le sol est le plus souvent en caoutchouc.

Ces trois éléments (tige, première de montage et semelle) sont assemblés lors de la fabrication d’une chaussure grâce à la forme. Son volume se rapproche le plus possible de celui du pied et répond à l’esthétique de la chaussure. La femme ayant un pied plus étroit que celui d’un homme, la forme sera moins large. La forme peut être en bois, en plastique ou en métal.

Saviez-vous que la fabrication d’une chaussure nécessite entre 20 et 180 opérations ? Et entre 20 et 180 minutes ? C’est ce qui explique aussi la différence de qualité et de budget du produit fini que vous trouvez en magasin.

Les étapes de fabrication d’une chaussure sont assez fascinantes. Je vous conseille d’ailleurs la lecture du livre ‘La chaussure sous toutes ses coutures’ pour mieux comprendre la création d’une chaussure depuis les premiers patrons jusqu’aux finitions. C’est très technique, mais croyez-moi vous regarderez vos chaussures autrement.

 

4. Les étiquettes avec pictogrammes

Comment savoir si votre paire de chaussure adorée détient toutes les qualités ?  C’est simple, vous devez savoir décoder les étiquettes! On les oublie souvent celles-là, pire elles nous ennuient. On les décolle ou on les arrache dès que l’on est rentrée à la maison sans même prendre le temps de les déchiffrer. Si si, j’ai découvert il n’y a pas si longtemps (honte à moi) ce qu’elles voulaient dire exactement. Croyez moi ou non mais j’ai beaucoup râlé en me rendant compte que je les avais retirées sur beaucoup de mes chaussures. Du coup, impossible de savoir si certains de mes souliers sont de qualité ou non.
Ces étiquettes sont très réglementées. Il existe 2 systèmes:

  • le pictogramme
  • les indications écrites.

Le premier est le plus simple car il est compréhensible quelque soit la langue. L’étiquette est généralement apposée sur le pied droit. On y trouve 3 parties en pictogrammes: la tige, l’intérieur ou doublure, la semelle. Pour chaque partie est indiqué la nature du matériaux dominant de votre chaussure (au moins 80%). Il y a 4 catégories de matières : le cuir (cuir ou croûte de cuir), le cuir enduit (cuir + vernis), le textile (coton, soie, nylon,…) et ‘autre’ (soit toutes les autres matières).

Les pictogrammes se présentent comme ceci:

pictogrammes

pictogrammes

L’étiquette se présente comme ceci:

Les pictogrammes sur la semelle extérieure indiquent les matériaux qui constituent la chaussure